Vocabulaire de la musique contemporaine
Depuis le premier happening organisé par J. Cage à
Black Mountain
College en 1952, les oeuvres multimédia ont proliféré;
et très vite, leur
taxinomie a fait problème. Selon quelles catégories
convenait-il en
effet de les répartir? Cette question n'avait pas seulement
un intérêt
académique: selon le degré d'intégration
ou d'homogénéisation des
différentes composantes en jeu, le contenu de ce que l'on
était censé
apprécier variait. On s'est finalement rallié,
dans l'ensemble, à la
classification suggérée en 1973 par Stanley Gibb,
laquelle oppose, aux
multimédia, qui respectent l'autonomie de principe des
éléments
confrontés (sons, décors, mouvements scéniques,
images, gestuelle,
parfums...), les pièces mixed-media, qui tendent à
une relative
«égalisation des ingrédients» sans
pour autant procéder à leur
hiérarchisation, et les oeuvres internerai, qui poursuivent
l'idéal de
l'interdépendance rigoureuse des diverses composantes.
(Daniel
Charles, «De Joan Miro à Francis Miroglio, graphique
de la
projection», Cahiers du CREM, no 6-7, 1987-1988, p. 99).
BOSSEUR, Jean-Yves Vocabulaire de la musique contemporaine,
Paris, France,
Minerve, 1992.
Dictionnaire des arts médiatiques
© 1996, Groupe de recherche en arts médiatiques -
UQAM
Référence: http://www.comm.uqam.ca/~GRAM/A/comm/014.html