Compte-rendu de l'Assemblée Générale de Ars Sonora
(C.D.M.C., Paris, 26 juin 1995)
Etat de l'association à cette date:
Il y a aujourd'hui 60 membres et
16 organismes membres du Comité d'Honneur.
Le budget dont dispose l'association est donc de 12000 Fr, desquels il faut déduire le coût du premier numéro de la Revue, s'élevant approximativement à 3 000 Fr.
Sont présents:
Jean-Yves Bosseur (Président de l'association),
Marianne Lyon, Christian Zanési, Christine Groult, Régis Renouard Larivière (membres du bureau de l'association),
Frédéric Acquaviva, M. Joël Boutroux, Michel Dumont, Gilles Grand, Daniel Kientzy, Philippe Le Goff, Bernard Parmegiani, Elzbieta Sikora.
Jean-Yves Bosseur ouvre l'assemblée en rappelant les intentions et les buts qui ont présidés à la création de Ars Sonora.
La première des nécessités est de mieux organiser la communication entre les compositeurs, ainsi qu'entre toutes les personnes concernées par les musiques électroacoustiques.
Les possibilités actuelles, qui permettent à chacun d'avoir ses propres outils de production, créent une tendance à l'isolement.
L'association se présente donc comme le moyen dont on peut se servir pour mieux échanger et mieux défendre les intérêts de tous.
Marianne Lyon: En tant que directrice du C.D.M.C., je crois que le soutien à cette musique est urgent. Il y a menace sur les soutiens qu'apportaient jusqu'à présent les pouvoirs publics. Le département de la recherche du Ministère de la Culture, par exemple, a disparu. Et certains centres de recherche dépendent maintenant du Patrimoine... Le poids d'une telle association peut avoir des conséquences politiques et musicales conséquentes. La plupart du temps, les responsables ne savent pas quelle est notre situation. Mais, malgré tout, et bien qu'il y ait beaucoup de choses à faire, la situation de la recherche et de la création reste relativement privilégiée en France.
L'association sera soutenuependant trois ans par le C.D.M.C., nous espérons qu'après cette période, elle saura voler de ses propres ailes.
L'an prochain, le C.D.M.C. acceuillera l'Association Internationale des Music Information Centers. J'ai demandé qu'un des thèmes privilégié de cette rencontre soit la musique électroacoustique. Une rencontre commune sera organisée avec les membres de Ars Sonora et les délégués des M.I.C.
Christian Zanési: Concernant le N.I.C.E. (New International Community of Electroacoustic music); Ars Sonora y représente la France. (Les pays représentés sont les suivants: Allemagne, Autriche, Angleterre, Canada, France, Pays-Bas). Sa mise en place tarde à cause des difficultés à mettre toutes les associations d'accord. La traduction des statuts en néerlandais est en cours: ils seront déposés devant notaire (le siège de N.I.C.E. se trouve à Amsterdam).
L'intérêt de faire partie de N.I.C.E. est évident. Il s'agit d'une ouverture internationale. En fait, nous ne savons pas grand-chose de ce qui se passe dans le domaine de l'électroacoustique à l'étranger, exception faite du Canada avec lequel les liens sont anciens. Réciproquement, nos voisins ne connaissent pas non plus ce qui se fait actuellement en France.
En ce qui concerne la Revue, il faut la considérer comme la première réalisation de l'association. Nous espérons, à l'avenir, pouvoir annoncer dans la Revue les manifestations, publications, parutions de disques etc..., mais nous avons besoin pour cela de davantage de collaborateurs que nous n'en avons pour l'instant.
D'autre part nous avons pensé "labelliser" certains concerts ou manifestations organisés par des membres de l'association. C'est un moyen de nous faire connaître. Faites savoir que vous faites partie de Ars Sonora!
Christine Groult: Sensibilisée aux problèmes de l'enseignement de l'informatique musicale, nous voudrions, Nicolas Vérin et moi, proposer un colloque à ce sujet. (Cf, page 86).
Bernard Parmegiani: La revue... Impossible de lire à l'écran les caractères en italiques!.. Il faut penser aux jeunes: ils ont la vie dure... Il serait par exemple intéressant qu'il y ait des systèmes de questions-réponses. Que de jeunes compositeurs posent des questions auxquelles ceux qui ont de la bouteille répondraient par écrit. Je crois qu'il est important d'avoir des réponses écrites.
Gilles Grand: Il pourrait y avoir des pages consacrées aux étudiants. Il y a également des articles assez pointus, qui nécessiteraient d'être complètés par des glossaires, afin qu'un public plus large y ait accès. Sinon, je trouve qu'il y a un paradoxe à distribuer sur disquette une revue destinée à être lue sur papier. Cela dit, je défends la disquette: c'est un excellent moyen de communication.
Philippe Le Goff: Oui, c'est une revue "très papier"... J'aimerai pour ma part que la revue traite des problèmes politiques et des dangers qui nous guettent de ce côté-là: qu'il y ait par exemple des interview des reponsables de la politique culturelle. Quant à l'idée des questions-réponses de Bernard Parmegiani, il me semble qu'il serait préférable de la réaliser par Internet.
Marianne Lyon: Il faudrait envisager d'être sur Internet.
Michel Dumont: Il serait bon que qu'il y ait des informations sur la vie des studios. Ils pourraient par exemple être présentés tour à tour dans la revue.
Frédéric Acquaviva: Le support sur disquette me semble très bon, mais je trouve la revue elle-même un peu mince... Il y faudrait des articles mettant en rapport l'électroacoustique avec les autres domaines artistiques.
Daniel Kientzy: Il faudrait des articles concernant les musiques mixtes. J'espère que cette association nous donnera davantage de chance d'obtenir un jour une salle destinée aux concerts électroacoustiques. Car une telle demande n'a que peu de chance d'aboutir si elle n'émane que d'un studio.
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