Littérature générée par ordinateur Consensus ex Machina : Théorie des systèmes et étude de la littérature par Steven TOTOSY DE ZEPETNEK, Université d'Alberta (Canada)
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Le présent exposé vise à établir un lien entre les cadres de référence d'une théorie des systèmes, et d'une théorie littéraire et de l'informatique aux fins d'une discussion tendant à l'élaboration d'une
La question suivante constitue mon point de départ : comment les récents développements dans le domaine de l'informatique influent-ils sur l'étude de la littérature ? La question peut être envisagée selon au moins deux points de vue fondamentaux : l'un théorique et l'autre opérationnel et fonctionnel. J'aimerais faire une nette distinction entre ces deux points de vue, tout en soulignant certains éléments communs aux deux. Ceci devrait nous permettre de mieux comprendre les fondements qui tendraient à l'élaboration d'une L'étude de la littérature est un domaine particulièrement rigide - en particulier dans le contexte de l'Amérique du Nord anglophone - qui résiste à la mutation des paradigmes et des modèles de recherche opérationnelle/ fonctionnelle, scientifique et d'observation. Ainsi, on trouve encore des articles (en fait, c'est le cas de la plupart des articles) écrits par des littéraires de réputation internationale qui se lancent dans l'interprétation d'un texte donné ou exposent une théorie et ce, sans même mentionner les travaux d'autres auteurs sur le sujet. Ceci ne saurait se produire, et pour cause, dans le domaine des sciences médicales ou naturelles. De façon plus importante, le postulat selon lequel l'étude de la littérature devrait être fondée non pas sur l'intuition, la spéculation et la description métaphorique mais bien sur l'observation et la vérification se heurte à une grande résistance (Schmidt 1992b). Ces lacunes affectent grandement le savoir et la perception que l'on se fait du savoir littéraire. Compte tenu de la révolution électronique et informatique - qui se poursuit incessamment - il est crucial de revoir et d'adapter les sciences de la littérature aux circonstances. Bien que je ne prétende aucunement que cette révision ne doive reposer que sur une seule théorie, je suggère que la conjonction des théories des systèmes et des progrès technologiques peut nous permettre de remanier sensiblement l'étude de la littérature. Les théories des systèmes - exposées dans Systemic and Empirical Approach to Literature (ex. Schmidt ; Tötösy), dans Polysystem Theory (ex. Even-Zohar) et dans Science d'écrit (ex. Estivals) - constituent des cadres théoriques et des méthodologies qui favorisent implicitement l'intégration du concept " informatique ". D'un simple point de vue fonctionnel, dans le cadre de l'approche empirique en particulier, nombre d'études ont été effectuées à l'aide d'outils informatiques. C'est le cas, entre autres, de la bibliographie cumulative intitulée Systemic and Empirical Approach to Literature, comptant 1 368 informations bibliographiques entrées depuis les années 1980 (cf. Tötösy 1994). Cette bibliographie couvre, outre les études exclusivement systémiques et empiriques, des disciplines connexes comme la littérature, les sciences cognitives et la psychologie, la lecture et les études de circulation, effectuées principalement à l'aide de méthodes statistiques, de bases de données, et de divers autres procédés informatiques.
Depuis la parution d'ouvrages tels La Machine univers. Création, cognition et culture informatique (1987) et Les Technologies de l'intelligence. L'avenir de la pensée à l'ère informatique, (1990) de Pierre Lévy ; Hyperdocuments, hypertextes, hypermédia (1990) de Jean-Pierre Balpe ; Hypertext : The Convergence of Contemporary Critical Theory and Technology (1992) de George P. Landow ; et Am Ende der Gutenberg Galaxis. Die neuen Kommunikationsverhältnisse (1993) de Norbert Bolz, la problématique de la technologie informatique et de son rapport avec la théorie littéraire a évolué sensiblement. C'est maintenant un fait qui est évident dans le domaine de la pédagogie par exemple, où l'utilisation de l'hypertexte comme outil offre de nombreux avantages (cf. Miall). L'hypertexte, de par l'étendue de ses possibilités visuelles et textuelles, perturbe les cours magistraux traditionnels. Il s'agit donc, dans un sens, d'une approche L'aspect opérationnel/fonctionnel de l'incidence de l'informatique dépasse la simple observation que la pédagogie, par exemple, puisse tirer profit de l'utilisation de l'hypertexte. Avant d'exposer mes arguments tendant à une macrothéorie pour l'étude de la littérature, constituée d'un consensus ex machina et d'une théorie littéraire, j'aimerais commenter brièvement l'état actuel des " autoroutes électroniques ". D'un point de vue opérationnel, la technologie en général a atteint un stade d'évolution rapide et constante. Cette révolution n'a pas toutefois que des effets positifs. Lors d'une conférence qui eut lieu récemment à New York sur l'état actuel des autoroutes électroniques et sur la technologie, les affaires et l'industrie, plusieurs figures dominantes du monde de l'informatique ont indiqué que les véritables conséquences de la révolution électronique ne seront apparentes que d'ici 10 à 15 ans (McNish). Aux enthousiastes, on lance donc un appel à la prudence. Prudence encore, dit-on, quant à la question de l'application technologique dans un macrocontexte et du "texte électronique", qui "se distingue par une tentative de remplacer le processus de production, de mémorisation et de duplication des signes, et de l'interaction de l'utilisateur par l'attribution de signes par représentation symbolique. La base en a été fournie par la technologie informatique qui peut maintenant décomposer les particules auparavant indivisibles du processus sémiotique : les caractères, images et sons peuvent être convertis en symboles, et leur calcul et le traitement de ces opérations de calcul effectués par des machines et des programmes. La microélectronique, la numérisation, la technologie des semi-conducteurs et les réseaux de communications, qui organisent le transport de l'information à une vitesse prodigieuse - sont devenus les facteurs déterminants d'une technoculture qui, à un nouveau niveau qualitatif, compromettent le cadre traditionnel des communications et ses relations internes". Micheal Conrad soutient en outre, dans un article intitulé "Adaptability Theory as a Guide for Interfacing Computers and Human Society", que l'informatique, dans toute son envergure, du traitement de texte à l'intelligence artificielle et particulièrement en ce qui a trait à la résolution des problèmes, n'est pas aussi infaillible que certains veulent le croire. Dans sa conclusion, Conrad écrit que : "A ce point-ci, notre société risque véritablement d'être entraînée sur une voie contreproductive par des informaticiens et des gestionnaires convaincus qui ne possèdent ni les uns ni les autres les connaissances requises pour analyser la complexité des problèmes auxquels nous sommes confrontés et la capacité des machines utilisées de les traiter. Ces groupes sont conscients des problèmes qui émergent, mais ils semblent croire qu'on puisse les résoudre par le biais de solutions techniques, issues du génie logiciel, de la technique de l'intelligence artificielle et des architectures évoluées." (Mireille Dupuis, trad.) Les remarques de Zielinski et de Conrad constituent deux mises en garde valables dans le contexte où l'informatique et l'ordinatique, bien que conceptuelles, constituent d'abord et avant tout des outils. D'où mon énoncé de départ, à savoir que certains aspects de l'informatique peuvent en premier lieu servir l'aspect opérationnel/fonctionnel des études littéraires. Par ailleurs, il ne faudrait aucunement sous-estimer l'incidence et l'importance de l'informatique et des ordinateurs du point de vue épistémologique. Les autoroutes électroniques, comme les média s'emploient à le démontrer, touchent - dans les sociétés industrialisées occidentales - pour ainsi dire tous les secteurs d'interaction humaine, en d'autres mots, la communication. En voici quelques exemples éloquents, à propos des affaires : "Près de 55 pour cent des grandes sociétés nord-américaines disposent maintenant d'une version quelconque du courrier électronique" ; relations humaines : "Les gens peuvent redevenir actifs et nouer des relations hors du contexte familial et du travail au moyen de systèmes serveurs de données" ; de l'éducation : "Certains adultes s'inquiètent des risques que courent les enfants qui s'aventurent sur l'autoroute électronique. Ainsi, en septembre dernier, une grand-mère du Massachusetts, directrice des programmes serveurs américains pour enfants, a remarqué qu'une fillette de huit ans s'était retrouvée, par mégarde, au milieu d'une conférence destinée à des travestis." Et, simple question vitale... : "Le mois dernier, terrassé par un infarctus à son bureau de travail, un informaticien américain a envoyé, par courrier électronique, un S.O.S. qui lui a sauvé la vie". (Source des données : Kesterton). Au-delà des effets de l'informatique et de l'ordinatique sur la vie quotidienne, leur influence est d'autant plus importante lorsqu'il s'agit de l'étude des communications et des média. Siegfried J. Schmidt soutient, par exemple, d'un point de vue systémique et empirique, que l'étude de la littérature doit faire l'objet d'une révision et intégrer le concept " médiatique " (cf, par exemple, 1988, 1990, 1991). Cela suppose, tout en maintenant l'accent sur la littérature d'abord, que l'on étudie d'autres formes d'expression artistique liées à la littérature (par exemple, l'adaptation de romans pour le cinéma, le théâtre, les arts visuels, la radio, etc.) ainsi que leur consommation et leur distribution (Le Canada de Radio-Canada, [1994], l'excellent livre de Greg Marc Nielsen, est un exemple d'étude récente sur la littérature et la radio). Naturellement, comme les mécanismes de distribution et de circulation sont liés de très près - et dans un certain sens presque entièrement - aux machines de la technoculture, et donc à certains aspects de l'informatique, ils deviendraient alors partie intégrante de l'étude de la littérature. De toute évidence, l'évolution de la technoculture influe sur la participation culturelle ; par conséquent, l'étude de la participation culturelle dans le contexte des études culturelles, dont la littérature, devrait présenter un intérêt pour les littéraires (cf, par exemple, Lévy, Nielsen). Dans le cas de la littérature, bien que les études textuelles - dont toute la gamme des approches "Nouvelle Critique", "herméneutiques", analyses lexicographiques et empiriques, études psychologiques et cognitives de la lecture, etc. - favorisent l'évolution des connaissances et des découvertes, l'étude de la littérature devrait être faite selon l'approche systémique, en partie parce qu'elle reconnaît la technoculture et le concept informatique. Cela suppose implicitement que, outre une méthodologie et un cadre systémiques, il devrait exister des liens plus étroits entre la connaissance technique ou technologique et théorique. Il est rare en effet que les " technologues " possèdent le savoir théorique et que les théoriciens possèdent le savoir technologique. On rencontre peu souvent de personnes qui justifient de ces deux sphères de connaissances. D'où la nécessité du travail d'équipe et de l'interdisciplinarité dans le cadre de l'étude de la littérature, ce à quoi l'on s'oppose souvent. Parmi les composantes nécessaires au consensus ex machina - métaphore proposée pour la macrothéorie envisagée - notons d'abord la collaboration, le travail d'équipe et l'interdisciplinarité des technologues et des spécialistes des sciences humaines. Autre composante cruciale : la proposition selon laquelle l'utilisation de la théorie des systèmes dans l'étude de la littérature - et donc dans une théorie de consensus ex machina - suppose une mutation des paradigmes. Troisième composante : la mise en application de la théorie, et donc un renvoi à la première composante, en réponse aux exigences opérationnelles et fonctionnelles de l'étude de la littérature. Ce processus confirmerait donc la conclusion de Siegfried Zielinski, à savoir que, pour le meilleur ou pour le pire, la participation culturelle "has become an operational relation..." ("est devenue une relation opérationnelle..."). Un nombre croissant de littéraires à l'échelle internationale adhèrent aux théories des systèmes. Sur le plan théorique comme sur le plan pratique, l'évolution des cadres de référence et des méthodologies ne cessera de se poursuivre. Il est évident que d'un point de vue opérationnel, les théories des systèmes et l'étude de la littérature sont aisément compatibles. Mais, facteur plus important encore, est le postulat selon lequel les théories des systèmes sont novatrices et que, d'un point de vue épistémologique, elles peuvent contribuer à engendrer une nouvelle génération de savoir. Selon Pierre Laurette, le processus de transformation qui découle des effets des autoroutes électroniques devrait être considéré selon une perspective épistémologique : "perspective épistémologique globale [où] la philosophia perennis constituerait alors le cadre de référence ou l'horizon à partir duquel se ferait l'analyse de ce nouveau tissu de relations et conjonctions entre théories, disciplines et domaines d'objet... Dans une perspective épistémologique locale [où] ce serait l'analyse des pratiques et connaissances différenciées, techniques, technologiques issues essentiellement de l'informatique, de l'électronique et des sciences cognitives et dans une perspective épistémologique critique et pratique [où] ce serait évaluer l'importance et les conséquences que signifie l'apport des nouvelles techniques d'information dans les sciences de l'homme et de la société." A cette ébauche de schéma épistémologique, l'on pourrait joindre la proposition de Peter M. Spangenberg selon laquelle "La théorie systémique et le constructivisme radical prennent pour acquis que les réalités cognitives et communicatives sont construites exclusivement au contact immédiat de systèmes autopoietiques". Bref, cela sous-tend que, si l'on entend expliquer le monde au moyen de systèmes, il s'agira de systèmes dans le cadre desquels les questions et les problèmes cognitifs et communicatifs seront traités en distinguant les cadres de référence internes et externes, et donc selon une perspective "observationnelle" (cf. Spangenberg 70 et Schmidt 1992b). Siegfried J. Schmidt, quant à lui, présente le troisième argument épistémologique appuyant la théorie des systèmes. Il avance que : "Les systèmes cognitifs influencent la communication considérée comme système social, non pas de façon causale, par exemple de façon à susciter des propositions médiatiques, mais bien en s'appuyant sur les fondements de la socialisation et la connaissance collective des systèmes sociaux, et ce, conformément aux conditions opérationnelles existantes." (Mireille Dupuis, trad.) En conclusion, la macrothéorie proposée, consensus ex machina, visant à étudier les effets de la révolution électronique et de la technoculture sur la culture en général est sans doute plus viable, à la fois du point de vue épistémologique et opérationnel/fonctionnel dans le cadre des principes et des paramètres déjà établis dans les théories des systèmes. Cette suggestion s'applique particulièrement à l'étude de la littérature. Références bibliographiques BALPÉ (Jean-Pierre) : Hyperdocuments, hypertextes, hypermédia. Paris : Eyrolles, 1990. BOLZ (Norbert) : Am Ende der Gutenberg Galaxis. 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