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Lexique de musique concrète
Acousmatique
Adjectif: «se dit d'un bruit que l'on entend sans voir les causes dont il provient.» Cette dissociation de la vue et de l'ouïe, banalisée par la radio et le disque, transforme l'écoute. Elle a permis l'éclosion de modes d'expression radiophoniques originaux et l'invention de la musique concrète. Associée à l'enregistrement qui permet, grâce à la répétition, d'épuiser la curiosité de l'auditeur pour des causes qui lui restent masquées, elle favorise, sans pour autant l'imposer automatiquement, l'écoute de l'objet sonore.
L'origine de ce terme vient du «Nom donné aux disciples de Pythagore qui, pendant cinq années, écoutaient ses leçons cachés derrière un rideau, sans le voir, et en observant un silence rigoureux.» (Larousse)
Cf Traité des Objets Musicaux. Éd du Seuil, l966
Anamorphoses
«Transformation, par un procédé optique ou géométrique, d'un objet que l'on rend méconnaissable, mais dont la figure initiale est restituée par un miroir courbe ou par un examen hors du plan de transformation.» (Robert)
Par analogie, le terme d'anamorphoses entre musique et acoustique désigne une série d'expériences conduites par Pierre Schaeffer à partir de 1959. Leurs résultats ont été par la suite confirmés par d'autres chercheurs et d'autres méthodes. Comme les illusions d'optique proposées par les Gestaltistes pour mettre en évidence le caractère global de la perception visuelle, irréductible à l'addition de stimuli élémentaires, ces expériences ont démontré la complexité de la perception sonore et musicale qui ne saurait être déduite de l'analyse du signal acoustique en termes de fréquences, temps et niveau.
Voir aussi corrélations entre musique et acoustique.
Cf Cahiers d'études de Radio-télévision N° 19, : Anamorphoses entre musique et acoustique,éd. Flammarion, 1958 et Traité des Objets Musicaux Éd. du Seuil, l966.
Bruit
Classiquement opposé à la «pureté» des sons musicaux dont on peut exactement apprécier la hauteur.
L'utilisation du bruit en tant que tel a été revendiquée, entre autres, par les futuristes italiens MARRINETTI et RUSSOLO et, combiné avec les moyens instrumentaux classiques, par Edgard VARÈSE. Pierre SCHAEFFER se défend d'avoir voulu «introduire le bruit dans la musique. Je me vante plutôt du contraire (...) Le déconditionnement de l'oreille auquel j'invitais les compositeurs et les auditeurs tendait à remettre en cause l'opposition primaire entre son et bruit en découvrant la musicalité potentielle de sons habituellement considérés comme bruits aussi bien qu'en repérant, dans le son prétendu pur, le bruitage implicite : grain du violon ou de la voix, présence dans une note de piano du choc répercuté sur la table d'harmonie, foisonnement complexe des cymbales etc. On fera bien de se souvenir qu'il ne s'agit pas d'imperfections regrettables : ces prétendues impuretés font partie même du donné musical.»
Écrire sur la musique, Triple numéro 3O3-304-305 de la Revue musicale. Ed. Richard-Masse, 1977.
Corps sonore
Corps dont la vibration est à l'origine du son. À distinguer de l'objet sonore.
Corrélations entre musique et acoustique
Selon la Théorie de la musique, (1928) de DANHAUSER, «Le son est une sensation produite sur l'organe de l'ouïe par le mouvement vibratoire des corps sonores. Le son musical se distingue du bruit en ce que l'on peut en mesurer exactement la hauteur, tandis qu'on ne peut apprécier la valeur musicale d'un bruit. Le son musical possède trois qualités spéciales :

La hauteur qui est le résultat du plus ou moins grand nombre de vibrations produites dans un temps donné : plus il y a de vibrations, plus le son est aigu.
L'intensité ou la force du son qui dépend de l'amplitude des vibrations.
Le timbre est cette qualité particulière du son qui fait que deux instruments ne peuvent être confondus entre eux, quoique produisant un son de même hauteur et de même intensité.
Ainsi, les valeurs musicales seraient mesurables et identifiables d'après trois paramètres acoustiques : fréquence, temps et niveau. Ce à quoi les physiciens ont ajouté ce que les musiciens n'ont jamais dit avant une époque très récente : que le timbre coïncidait avec le spectre des fréquences. Ces affirmations ne sont vérifiées par l'expérience que dans des cas très particuliers, réalisés dans le laboratoire des acousticiens et presque jamais dans la musique que, tous les jours, nous faisons ou entendons.
Entre le signal acoustique, objet de la science physique et l'objet de la perception musicale, il existe, certes, des corrélations, mais le second ne saurait être déduit du premier.

Les expériences sur les anamorphoses réalisées en studio par des moyens très simples (comparaison entre un même son passé à l'endroit et à l'envers, coupures de l'attaque de notes de piano ou d'autres instruments etc.) montrent, notamment, que l'appréciation de la durée d'un son ou de ses diverses parties (attaque, corps et résonance) ne coïncide pas avec la durée métrique, mesurable sur la bande : elle est en fait relative à la densité et à l'intérêt de l'information qu'elle contient. Les localisations temporelles diffèrent. Quant au timbre perçu, il est "une synthèse des variations de contenu harmonique et de l'évolution dynamique du son". Il est donné dès l'attaque lorsque le reste du son découle directement de cette attaque (sons du type percussion-résonance). En revanche,tout son affecté de variations dynamiques ou harmoniques ne sera que secondairement caractérisé par son attaque ; le timbre sera le résultat d'une perception qui s'élabore tout au long de la durée du son.
L'oreille musicale, celle dont les musiciens parlent en disant : «il a de l'oreille»:, reste en définitive le seul juge du phénomène musical. C'est à elle et non à l'analyse mathématique et à la technologie électroacoustique de choisir et d'inventer les sons qui lui conviennent.
D'après le Traité des objets musicaux Éd. du Seuil, 1966 et Écrire sur la musique, Triple numéro 303-304-305 de La Revue Musicale, Éd. Richard-Masse, 1977.
Écoute
Le tableau des quatre écoutes analyse les fonctions impliquées dans le circuit de la communication sonore qui va de l'émission à la réception. Sous sa forme la plus simple, enrichie ensuite, dans le Traité des objets musicaux par des analyses plus fines, il présente ainsi, en spécialisant quelque peu les définitions du Littré, les activités de l'auditeur :
  1. J'écoute ce qui m'intéresse.
  2. J'ouïs, à condition de n'être point sourd, ce qui se passe de sonore autour de moi, quels que soient par ailleurs mes activités et mes intérêts.
  3. J'entends, en fonction de ce qui m'intéresse, de ce que je sais déjà et de ce que je cherche à comprendre.
  4. Je comprends, à l'issue de l'entendre, ce que je cherchais à comprendre, ce pour quoi j'écoutais.
Correspondant à ces activités, on trouve :
     
  1. Des indices sur l'événement extérieur à l'origine de l'émission du son;
  2. La perception brute du son qui est lié pour une part à la nature physique de ce son, d'autre part à des lois générales de la perception qu'on est en droit de supposer grosso modo les mêmes pour tous les êtres humains;
  3. Une perception qualifiée : la perception brute, rapportée à des expériences passées, à des intérêts dominants, actuels, donne lieu à une sélection et à une appréciation.
  4. Des signes : les perceptions qualifiées sont orientées vers une forme particulière de connaissance, et c'est finalement à des significations abstraites par rapport au concret sonore lui-même que le sujet aboutit. De façon générale, à ce niveau, l'auditeur comprend un certain langage des sons.
Ce circuit s'applique à toutes les sortes d'écoute, banales ou spécialisées comme peut l'être celle d'un médecin auscultant un patient en quête d'un symptôme ou celle d'un musicien. Il pourrait vraisemblablement s'appliquer aux fonctions de la perception en général, notamment de la perception visuelle, moyennant quelques transpositions.
L'objet sonore est objet de l'écoute dite «réduite» : on l'écoute pour lui-même, dans l'intention de mieux l'entendre.
D'après le Traité des Objets Musicaux. Éd. du Seuil, 1966.
Indice
Voir Objet sonore.
Instrument
Un instrument de musique ne répond à aucune définition théorique, sinon celle de permanence/variation, notion qui domine l'ensemble des phénomènes musicaux. Tout dispositif qui permet d'obtenir une collection variée d'objets sonores - ou des objets sonores variés - tout en maintenant présente à l'esprit la permanence d'une cause, est un instrument de musique, au sens traditionnel d'une expérience commune à toutes les civilisations.
Morphologie des objets sonores
Voir Solfège.
Musique
«Le catéchisme musical en usage en Occident nous transmet comme définitivement acquis un système notionnel dont la note de musique est l'archétype, aisément identifiable selon de critères de hauteur, durée, intensité. Grâce à ces notions, considérées comme universelles et à un système de notation adéquat, on compose : c'est-à-dire qu'on préfigure, grâce au symbolisme d'une écriture, ce que devra être l'oeuvre (qui coïncide donc avec sa partition). Puis, confiée aux instruments et aux instrumentistes, la partition est exécutée et l'oeuvre, d'implicite qu'elle était déjà, lisible pour le professionnel dans les symboles du texte, devient explicite, c'est-à-dire audible, sensible, pour le profane.

Toute approche musicale de type occidental est si imprégnée de ces prémisses qu'elle est d'avance imperméable à toute généralisation, à tout universalisme, à toute curiosité pour le phénomène même et les énigmes qu'il renferme.»
Ce catéchisme musical a cependant été remis en cause au cours du XXème siècle par une liberté croissante dans la facture des oeuvres ; par l'apparition de techniques nouvelles, électroacoustiques, électroniques, informatiques ; par la confrontation avec des civilisations et géographies musicales autres que l'occidentale. Une compréhension plus large du phénomène musical impose un retour aux sources.
Ces points de départ spontanés sont l'explication même de la diversité des langages ; ils tiennent à des circonstances matérielles, à des dispositions historiques infiniment variées, mais aussi fort particulières, chacune ayant assumé une certaine expérience musicale, ouvrant chacune sur un domaine musical. La découverte des registres n'est que l'art de se servir du matériel instrumental dont se trouve disposer telle ou telle civilisation. Le concret précède l'abstrait.

Le phénomène musical a donc deux aspects corrélatifs : une tendance à l'abstraction dans la mesure ou le jeu dégage des structures ; l'adhérence au concret, dans la mesure où il reste attaché aux possibilités instrumentales.
D'après le Traité des objets musicaux, éd. du Seuil, l966.
Musique concrète
La musique concrète naît, en 1948, de manipulations effectuées sur des sons enregistrés. L'enregistrement, à cette époque, s'effectuant sur disque souple, le prélèvement de fragments sonores fait appel à la technique du sillon fermé. Ces fragments peuvent être alors répétés, transformés (accélérés ou ralentis), assemblés dans des oeuvres qui évoquent les collages surréalistes. Le progrès des techniques électroacoustiques, avec l'usage du magnétophone à partir des années 50, permettra d'étendre et de diversifier considérablement les possibilités de composition et d'expression musicales. Par opposition à la musique «habituelle», dite abstraite, «d'abord conçue par l'esprit, puis notée théoriquement, enfin réalisée dans une exécution instrumentale», cette musique est dite «concrète» parce qu'elle va de la réalité sonore à la conception musicale. «Elle est constituée d'éléments préexistants, empruntés à n'importe quel matériau sonore, qu'il soit bruit ou musique habituelle, puis composée expérimentalement par une construction directe, aboutissant à réaliser une volonté de composition, sans le recours, devenu impossible, d'une notation musicale ordinaire.»
La musique mécanisée, Polyphonie, 6ème cahier. Éd. Richard-Masse, 1950.
Musique électroacoustique
Synonyme de «musique concrète», ce terme lui a souvent été préféré à partir de 1958 pour éviter le malentendu qui associait cette façon nouvelle de faire de la musique avec une tendance esthétique particulière, expressionniste ou surréaliste, qui avait marqué ses débuts. Elle s'oppose alors à la musique électronique qui crée et combine des sons synthétiques selon un schéma préconçu par le compositeur.
Voir, notammment : Expériences musicales, N° 244de La Revue Musicale . Éd. Richard-Masse, 1959.
Musique expérimentale
Ce terme a été proposé en 1953, lors de la Première décade de musique expérimentale, rencontre internationale organisée à Paris par le Groupe de Recherches de Musique Concrète. Préféré au terme de «nouvelle musique» par volonté de «s'en tenir à l'expérience sans préjuger des résultats», il englobe l'ensemble des recherches (musiques concrète, électronique, music for tape...) qui ont en commun de remettre en cause les notions traditionnelles d'instrument et de note de musique, les relations classiques entre composition et exécution et les conditions d'audition dans un concert public.»
Vers une musique expérimentale N° 236de La Revue Musicale. Éd. Richard-Masse,1957.
Objet sonore
«Au moment ou j'écoute au tourne-disque un bruit de galop, l'objet que je vise, c'est le cheval au galop. C'est par rapport à lui que j'entends le son comme indice. Au moment où j'écoute un discours, je vise des concepts qui me sont transmis par cet intermédiaire. Par rapport à ces concepts, signifiés, les sons que j'entends sont des signifiants.

Dans les deux cas, il n'y a pas d'objet sonore : il y a une perception, une expérience auditive à travers laquelle je vise un autre objet. Il y a objet sonore lorsque j'ai accompli, à la fois matériellement et spirituellement, une réduction plus rigoureuse encore que la réduction acousmatique : non seulement je m'en tiens aux renseignements fournis par mon oreille, mais ces renseignements ne concernent plus que l'événement sonore lui-même.»
Traité des objets musicaux, Éd. du Seuil, 1966.
Objet musical
Objet sonore convenable à une intention musicale. «Avant de faire ses choix, le musicien ne saurait, pas plus que l'architecte, ignorer les propriétés de ses matériaux et il a intérêt, à ce stade, à ce que son examen soit le plus clairvoyant et le plus impartial possible (...) Puisqu'il est impossible de préjuger aussitôt des structures musicales potentielles dans les divers objets, le musicien est obligé de considérer au départ la généralité des objets sonores. Mais, si désintéressée qu'elle paraisse, l'attention qu'il leur porte fait partie d'un projet : celui de repérer, parmi eux, ceux qui sont convenables à son propos.»
Écrire sur la musique Triple numéro 303-304-305 de La Revue Musicale. Éd. Richard-Masse, 1977.
Signal
Parfois employé au sens d'indice, ce terme doit être réservé de préférence, au signal acoustique, analysable physiquement selon le trièdre de référence.
Signe, signifiant, signifié
La linguistique distingue le signifiant (sonore ou iconique) et le signifié, le concept auquel renvoie ce signifiant.
Voir aussi Écoute et objet sonore.
Solfège
Le solfège généralisé peut être dit solfège des objets sonores ou des objets musicaux selon qu'on met davantage l'accent sur l'examen aussi impartial que possible du matériau sonore ou sur le projet musical qui reste à l'arrière-plan. Ce projet conduit à écarter par exemple, des objets trop chargés d'anecdote, qui évoquent irrésistiblement leur cause, quels que soient les efforts de l'observateur pour pratiquer l'écoute réduite, sans que ces règles d'exclusion qui tendent à délimiter une zone d'objets «convenables» aient rien de rigide.
Dès 1952, À la recherche d'une musique concrète propose, en post-face, l'esquisse d'un solfège concret, établie en collaboration avec A. A. MOLES. On y trouve quelques éléments de vocabulaire dont certains («échantillons», «note complexe», «grosse note»...) sont restés en usage par la suite. Mais, dans son ensemble, cette esquisse, antérieure aux expériences sur les anamorphoses, a été rejetée par Pierre Schaeffer, parce qu'elle établissait encore des équivalences entre perception sonore et paramètres acoustiques (cfCorrélation). Le Traité des objets musicaux, en 1966, s'impose une double limitation : il s'en tient strictement au niveau des objets, matériau de toute musique possible et s'en remet, pour identifier et décrire ces objets à l'oreille seule. Le vocabulaire qu'il propose a pour but de permettre à un groupe d'observateurs de s'entendre sur leurs intentions d'écoute (tel ou tel trait distinctif du son perçu) et, ultérieurement, de transmettre à d'autre l'expérience acquise. On ne donnera ici qu'un aperçu sommaire de cette démarche, qui occupe les livres IV, V et VI du Traité, repris, sous une forme plus pédagoqique dans le Guide des objets sonores de Michel CHION (coédition INA-GRM et Buchet-Chastel, l983).

Face à l'immensité et à la diversité de l'univers sonore, une première difficulté se présente : un classement typologique des objets s'impose avant leur description morphologique qui est le véritable but : «Sans tri préalable, on n'arrivait à décrire les morphologies que de manière si grossière que cela n'offrait presque aucun intérêt.» Mais, d'autre part, en l'absence de toute référence causale ou analyse acoustique, «ce tri ne pouvait être fait que d'après les différences morphologiques. De longues années durant, nous avons ainsi hésité entre une morphologie à peine formulée et une typologie mal définie.»
Pour sortir de l'impasse, on doit faire appel à la méthode des approximations successives : c'est une typo-morphologie sommaire qui va permettre d'établir le premier tri. Le classement typologique se fonde ainsi sur trois couples de critères : masse et facture du son ; durée et variation; équilibre et originalité. Dans la morphologie, on distinguera une «morphologie externe» (objets composés ou composites; notion d'accident ou d'incident, comme perturbation du déroulement «normal» du son) et la «morphologie interne», plus essentielle, de l'objet perçu comme une unité.
D'après le Traité des objets musicaux Éd. du Seuil, 1966.

Structure musicale
On a défini l'objet musical comme «convenable» à une intention musicale. Mais cette intention ne se réalise - dans le jeu permanence/variation constitutif de toute musique - qu'au niveau des structures.

L'exemple le plus classique de structure musicale est celui de la mélodie, 
Le Traité des objets musicaux s'en tient exclusivement au solfège, au problème des matériaux, mais s'est constamment défendu de réduire à ce seul problème celui de la musique. «J'ai multiplié les mises en garde aux débutants qui ne sont que trop tentés de construire des "musiques d'objets" ou d'appliquer les critères d'analyse du sonore à des structures musicales. L'analyse des structures et des oeuvres est complémentaire de celle des objets. Elle ne saurait s'en déduire.»

Autrement dit, le principal défaut du Traité des objets musicaux est d'être resté seul. «Pour rétablir l'équilibre, l'auteur aurait dû produire un Traité des organisations musicales d'un poids équivalent. (...) Je n'ai eu ni le temps ni le génie d'entreprendre pareil travail dans un domaine où, par ailleurs, tout reste à faire.»
Écrire sur la musique. Triple numéro303-304-305 de La Revue Musicale. Éd. Richard-Masse, 1977.
Trièdre de référence
«Le savoir musical traditionnel repose sur un solide trépied : un solfège pour l'oreille, une pratique pour les instruments, une écriture pour les oeuvres. La musique contemporaine (...) s'est saisie, avec l'électronique, d'un trépied apparemment plus rationnel, le "trièdre de référence" : hauteurs graduées en fréquences, intensités graduées en décibels, durées graduées en secondes. Comme les synthétiseurs permettent effectivement les plus exquises combinaisons de fréquences, de décibels et de millisecondes, on en a déduit que toute musique possible pouvait s'y élaborer par une combinatoire appropriée, à condition de faire donner l'ordinateur".
Voir Corrélations entre musique et acoustique.
Écrire sur la musique, Triple numéro 303-304-305 de La Revue Musicale. Éd. Richard-Masse, l977.
Typologie des objets sonores
Voir Solfège.