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Biofilmographie de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub

    Jean-Marie Straub naît le 8 janvier 1933 à Metz, où il dirigera un ciné-club de 200 à 700 membres de 1950-ë51 à 1954-í55. A partir de la fin 1940, il est forcé comme tous les Lorrains, de ne plus parler et de níécrire quíen allemand. En 1951-í52 il est étudiant à líuniversité de Strasbourg et en 1952-í53 et ë53-í54 à líuniversité de Nancy. Avec le projet de tourner un film biographique de long-métrage (Chronik der Anna Magdalena Bach), il part en novembre 1954 pour Paris où il rencontre Danièle Huillet. Il écrit quelques articles pour Radio-Cinéma-Télévision, assiste et voit une peu le tournage de La Tour de Nesle de Gance, French Cancan et Eléna et les hommes de Renoir, Le coup du berger de Rivette, Un condamné à mort síest échappé de Bresson et Une vie díAstruc. En juin 1958 il quitte la France pour Amsterdam, et finalement pour líAllemagne, où il entame la même année un voyage de deux ans sur les traces de Jean Sébastien Bach. Il est condamné par contumace à un an de prison par le tribunal militaire de Metz pour síêtre refusé díaccomplir son service en Algérie. Líamnistie prescrivant líextinction des répressions pénales quíil encoure interviendra en 1971. Jusquíà la fin de líannée 1969 il habite à Munich. Depuis il vit dans un des faubourgs de Rome.

    Danièle Huillet est née à Paris le 1 mai 1936. Elle grandit à la campagne, à La Queue-les-Yvelines. Vers 1948 elle retourne à Paris, poursuivre ses études au Lycée Jules Ferry. Elle se prépare pour líIDHEC, mais refuse lors du concours díentrée díanalyser le film Manèges de Yves Allégret, quíelle qualifie comme indigne díun examen.

MACHORKA-MUFF — 1962 — République Fédérale d'Allemagne — Noir et Blanc — 35mm — 480m (18mn)

écriture manuscriteÝ:Ý« ÝEin bildhaft abstrakter Traum, keine Geschichte. Jean Marie Straub » [« ÝUn rêve métaphoriquement abstrait, pas une histoire. »]) DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub d'après une nouvelle de Heinrich BöllÝ:Ý« ÝHauptstädtisches Journal » (1958 inÝ:Ý« ÝDr. Murks gesammeltes Schweigen ») traduit en français sous le titre « ÝJournal du général Erich von Teuf-Teuzin dans la capitale fédérale » inÝ:Ý« ÝLoin de la Troupe » (Paris, Seuil, 1966). PhotographieÝ:ÝWendelin Sachtler, Hans Christof Brüning. LumièreÝ:ÝFranz Schniabeck. SonÝ:ÝJanos Rozmer, Jean-Marie Straub. InterprètesÝ:ÝErich Kuby (Erich von Machorka-Muff), Renate Langsdorff (Inn), Rolf Thiede (Murcks-Maloch), Günther Strupp (Heffling), Johannes Eckardt (le prêtre), Heiner Braun (le ministre), Gino Cardella (le garçon de café), Julius Wikidal (le maçon). Décoration des vitrinesÝ:ÝE.A. Luttringhaus. RégieÝ:ÝHansdieter Seel. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub, C-P. Lemmer. MusiqueÝ:ÝJohann Sebastian Bach (« ÝOffrande musicale », BWV 1079Ý:Ý« ÝRicercare à 6 », 1747) et François Louis (extraits de « ÝPermutations », 1957). OrgueÝ:ÝFrançois Louis. ProductionÝ:ÝStraub-Huillet (Munich), Atlas-Film (Duisburg), Cineropa-Film (Munich). ProducteurÝ:ÝWalter Krüttner. Direction de producteurÝ:ÝHans von der Heydt. CoûtÝ:Ý31 000 DM (ca. 60 000 NF). TournageÝ:Ýà Bonn et Munich en septembre 1962 (10 jours en 3 semaines). 1 caméra Arri Blimp 120, 1 Nagra. Pellicule : Kodak Double X de Londres (6.000m de négatif) 35mm, noir et blanc, format 1:33. Sous-titrage : en français (1963). Première représentationÝ:Ý(hors compétition) Festival du Court-Métrage à Oberhausen, février 1963.

NICHT VERSÖHNT oder ES HILFT NUR GEWALT, WO GEWALT HERRSCHT (Non Réconciliés ou Seule la violence aide, où la violence règne) — 1964-í65 — RépubliqueÝFédérale d'Allemagne — Noir et Blanc — 35mm — 1.500m (55mn)

Après le génériqueÝ:Ý« ÝAnstatt den Eindruck hervorrufen zu wollen, er improvisiere, soll der Schauspieler lieber zeigen, was die Wahrheit istÝ:Ýer zitiert. Bertolt Brecht. » [« ÝAu lieu de vouloir créer l'impression qu'il improvise, l'acteur devrait plutôt montrer, ce qui est la véritéÝ:Ýil cite. »]) DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après le roman d'Heinrich BöllÝ:Ý« ÝBillard um halbzehn » (1959) traduit en français sous le titre « ÝLes deux sacrements » (Paris, Seuil, 1961). PhotographieÝ:ÝWendelin Sachtler, Gerhard Ries, Christian Schwarzwald, Jean Marie Straub. SonÝÝ:ÝLutz Grübnau, Willi Hanspach. MixageÝ:ÝPaul Schöler, Aventin (Munich). TechniqueÝ:ÝHerbert Martin. AssistanceÝ:ÝCharlie Putzgruber, Hartmut Koldemey, Wilhelm Eschwetter. InterprètesÝ:ÝHeinrich Hargesheimer (Heinrich Fähmel à 80 ans), Karlheinz Hargesheimer (Heinrich Fähmel à 35 ans), Martha Ständer (Johanna Fähmel à 70 ans), Danièle Huillet (Johanna jeune), Henning Harmssen (Robert Fähmel, leur fils à 40 ans), Ulrich Hopmann (Robert Fähmel à 18 ans), Joachim Weiler (Joseph Fähmel, fils de Robert), Eva-Maria Bold (Ruth Fähmel, fille de Robert), Hiltraud Wegener (Marianne, fiancée de Joseph), Ulrich von Thüna (Schrella à 35 ans), Ernst Kutzinski (Schrella à 15 ans), Heiner Braun (Nettlinger), Georg Zander (Hugo le boy de l'hôtel, et Ferdinand « ÝFerdi » Progulske), Kathrin Bold (soeur de Ferdinand), Erika Brühl (Edith, soeur de Schrella), Werner Brühl (Trischler), Helga Brühl (Madame Trischler), Lutz Grübnau (premier abbé), Martin Trieb (deuxième abbé), Karl Bodenschatz (le portier), Wendelin Sachtler (Mull), Anita Bell (la vieille qui joue aux cartes), Margret Borstel (la blonde qui tricote), Eduard von Wickenburg (M.), Gottfried Bold (collègue de M.), Victor von Halem (autre collège de M.), Huguette Sellen (secrétaire de Robert Fähmel) et 54 autres. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. MusiqueÝ:ÝBéla Bartók (Sonate pour deux pianos et percussionÝ:ÝPremier Mouvement, mesures 1-10) et Johann Sebastian Bach (Suite nƒ2 en si mineur, BWV 1067Ý:ÝOuverture). Direction musicaleÝ:ÝFrançois Louis, Genève. ProductionÝ:ÝStraub-Huillet (Munich). Directeur de productionÝ:ÝDanièle Huillet. AssistanceÝ:ÝMax Dietrich Willutzki, Uschi Fritsche. CoûtÝ:Ý117 000 DM (ca. 230 000 NF). TournageÝ:Ýà 45 endroits divers, à Cologne et alentour, dans l'Eifel, à Munich et alentour en août-septembre 1964 et en avril 1965 (6 + 2 semaines). 1 caméra Arri Blimp 120, 1 Nagra, microphone Neumann (Kondensator Kleinmicrophone KM 58. Pellicule : Kodak Double X de Rochester, N.Y. U.S.A. (19.000m de négatif), 35mm, noir et blanc, format 1:33. Sous-titrage : en français, en anglais avec Misha Donat, en en italien avec Adriano Apra (1965). Première représentationÝ:Ý(hors compétition) 4 juillet 1965 au Festival du Film à Berlin. Prix de Bergamo (1965), Deux prix à Pesaro (1966) : De la jeune critique et la mise en scène attribués par G. Amico, M. Bellochio, B. Bertolucci, J.-L. Godard, J. Ivens, J. Jires et P. P. Pasolini.

CHRONIK DER ANNA MAGDALENA BACH (Chronique d'Anna Magdalena Bach) — 1967-í68 — République Fédérale d'Allemagne — Italie — Noir et Blanc — 35mm — 2.643m (93mn)

DédicaceÝ:Ý« ÝFür Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Michel Delahaye, Peter Nestler und viele. » DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet à partir du « ÝNécrologue » (1750) rédigé par Philip-Emmanuel Bach et de lettres de Johann Sebastian Bach. PhotographieÝ:ÝUgo Piccone, Saverio Diamanti, Giovanni Canfarelli, Hans Kracht, Uwe Radon, Thomas Hartwig. SonÝ:ÝLouis Hochet, Lucien Moreau, Paul Schöler. TechniqueÝ:ÝHans Eberle, Max Jörg, Walter Eder, Max Strobl, Heinz Krähnke, Peter Algert, Jürgen Schlobach. InterprètesÝ:ÝGustav Leonhardt (Johann Sebastian Bach), Christiane Lang-Drewanz (Anna Magdalena Bach), Andreas Pangritz (Wilhelm Friedemann Bach), Kathrien Leonhardt (Catharina Dorothea Bach), Nikolaus Harnoncourt (le prince d'Anhalt-Cöthen), Katja Drewanz (Christiane Sophie Henrietta Bach), Ernst Castelli (Steger,Ýconseiller aulique), Hans-Peter Boye (Born, conseiller au chapitre), Paolo Carlini (Hölzel, conseiller), Rainer Kirchner (le Surintendant), Walter Peters (préfet de chœur Krause), Eckart Brüntjen (préfet de Chœur Kittler), Joachim Wolf (le recteur), Bob van Asperen (Johann Elias Bach), Anja Fährmann (Regina Susanna Bach), Bernd Weikl (chanteur de la Cantate BWV 42), Karl-Heinz Klein (basse pour le duo de la Cantate BWV 140), Bernhard Wehle (voie soprano de la Cantate BWV 140), Christa Degler (voie d'Anna Magdalena Bach de la Cantate BWV 244a). OrchestresÝ:ÝEnsemble Musica Antica du Concentus Musicus (Vienne) sous la direction de Nikolaus von Harnoncourt (Orchestre à la cour de Cöthen); Groupe de concert de la Schola Cantorum Basiliensis (Bâle) sous la direction d'Auguste Wenzinger (orchestre des églises à Leipzig). ChœurÝ:ÝChœur des garçons de Hanovre sous la direction de Heinz Hennig (Chorale de l'école St-Thomas). Voie soprano de Bernhard Wehle des Regensburger Domspatzen. MusiqueÝ:ÝJohann Sebastian BachÝ:ÝConcerto Brandebourgeois nƒ 5, BWV 1050Ý:Ýpremier mouvement (Allegro 1), mesures 147-227 / Clavier-Büchlein vor Wilhelm Friedrich Bach, Praeludium 6, BWV 128 / Clavier-Büchlein vor Anna Magdalena Bach (1722), Menuet 2 de la Suite en ré mineur (Suite française 1), BWV 812 / Sonate nƒ 2 en ré majeur pour viola da gamba et clavecin obbligato, BWV 1028Ý:ÝAdagio / Trio-Sonate nƒ 2 en do mineur, BWV 526Ý:ÝLargo / Magnificat en ré majeur, BWV 234Ý:Ýnƒ11 et 12 jusqu'à la mesure 19 (« Ýsicut locutus est » et Gloria) / Clavier-Büchlein vor Anna Magdalena Bach (1725), Partita en mi mineur, BWV 830Ý:ÝTempo di gavotta / Cantate BWV 205 (« ÝDer zufriedengestellte Äolus »)Ý:ÝRécitatif pour basse (« ÝJa, ja! Die Stunden sind nunmehro nah »), Aria (« ÝWie will ich lustig lachen ») / Cantate BWV 198 (« ÝTrauer-Ode »)Ý:ÝChœur final / Cantate BWV 244a (« ÝTrauermusik für den Fürsten Leopold »)Ý:Ýsoprano aria (mesure 25 jusqu'à la fin) / La Passion selon St. Mathieu, BWV 244Ý:ÝChœur d'ouverture / Cantate BWV 42 (« ÝAm Abend aber desselbigen Sabbats »)Ý:ÝSinfonia introductive (Da capo les mesures 1-53 et récitatif pour ténor) / Praeludium pour orgue en si mineur, BWV 544Ý:Ýpremière partie / Messe en si mineur pour Chœur et orchestre, BWV232Ý:Ýpremier Kyrie Eleison (mesures 1-30) / Cantate BWV 215Ý:ÝChœur d'ouverture (mesures 1-181) / Oratorio de l'Ascension, BWV 11Ý:ÝChoral final, deuxième partie / Clavier-Übung, BWV 671Ý:ÝChoral « ÝKyrie, Gott Heiliger Geist » de la troisième partie / Concerto italien (nach italienischem Gusto), BWV 971Ý:ÝAndante / Cantate BWV 140 (« ÝWachet auf ruft uns die Stimme »)Ý:Ýpremier duo (mesures 1-36) / Goldberg-Variationen, BWV 988Ý:Ý25me variation / Cantate BWV 82 (« ÝIch habe genug »)Ý:Ýdernier récitatif et aria / Offrande musicale, BWV 1079Ý:ÝRicercare à 6 (mesures 1 à 39) / L'Art de la Fugue, BWV 1080Ý:ÝContrapunctus XIX (mesures 193-239) / Choral pour orgue, BWV 668 (« ÝVor deinen Thron tret ich »)Ý:Ýpremière partie (mesure 1-11). Leo LeoniusÝ:Ý« ÝGewöhnliche lateinische Sontagsmotette für den 11. Sonntag nach Trinitatis », du Florilegium Portense d'Erhard Bodenschatz. Instruments de musique : Martin Skowroneck (Bremen), Carl August Gräbner (Dresden). CostumesÝ:ÝCasa d'arte Firenze, Vera Poggioni, Renata Morroni. PerruquesÝ:Ý« ÝRochetti », Todero Guerrino. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. ProductionÝ:ÝStraub-Huillet (Munich), Télévision de Hesse (Hessischer Rundfunk, Francfort), Kuratorium Junger Deutscher Film (Munich), Franz Seitz Filmproduktion (Munich), R.A.I. (Rome), I.D.I.-Cinematografica (Rome), Filmfonds e.V. (Rome), Telepool (Munich). Direction de productionÝ:ÝDanièle Huillet. Assistants producteursÝ:ÝGeorg Foecking, Aldo Passalacqua, Joachim Wolf, Horst Winter, Günter Maag. CoûtÝ:Ý470 000 DM (ca. 900 000 NF). TournageÝ:Ýà Preetz, Église conventuelle (Cöthen, Église cathédrale) / Stade, St-Wilhaldi et St-Cosmae (Leipzig, Église St-Thomas et Église de l'université) / Eutin, Château (Château de Cöthen) / Lüneburg, Monastère de Lüne (Leipzig, École St-Thomas, réfectoire et chambre et salle de séjour de líappartement du Cantor) / Lübeck, Cour « ÝFüchting » (Leipzig, « ÝRatsstube ») / Nuremberg, Musée Germanique (Leipzig, École St-Thomas, salle de classe et chambre de líappartement du Cantor) / Freiberg en Saxe, Cathédrale (Dresde, Église « ÝLiebfrauenkirche ») / Leipzig, façade de l'hôtel de ville / Grosshartmannsdorf en Saxe, Église du village (Dresde, Église « ÝSophienkirche ») / Berlin-Est, Opéra, Salle « ÝApollo » / Regensburg / Haseldorf, Bibliothèque du Château (Logement du Surintendant et École St-Thomas, appartement du Cantor) / en mi-août, mi-octobre 1967 (8 semaines). 1 caméra Mitchel 300 Blimp, 1 Nagra III et des microphones Neumann. Pellicule : Kodak Four X de Rochester, N.Y., U.S.A. (28.500m de négatif) 35mm, noir et blanc, format 1:33. Versions et Sous-titrage : version françaiseÝ: sous-titrage des dialogues, commentaire dit en français avec un très fort accent allemand par Christiane Lang; version hollandaiseÝ: sous-titrage de dialogues avec Henk de By, commentaire dit en hollandais par Margret Schumacher; version italienneÝ: sous-titrage des dialogues avec Adriano Apra, commentaire dit en italien avec un léger accent allemand par Rita Ehrhardt; version anglaiseÝ: sous-titrage des dialogues avec Misha Donat, commentaire dit en anglais avec un petit accent allemand par Gisela Hume. Première représentationÝ:Ýau Festival « ÝCinemanifestate » à Utrecht, le 3 février 1968. Prix Spécial à Prades and British Film Institute (Londres 1968); Le prix « Bambi » de la critique allemande: Le meilleur film allemand de 1968.

KRANKHEIT DER JUGEND (Le mal de jeunesse, 1926) — version réduite par J.-M. STRAUB de la pièce de théâtre de Ferdinand BRUCKNER — Mise en scène : Jean-Marie STRAUB — Action-Théâter (Munich, 1968)

DER BRÄUTIGAM, DIE KOMÖDIANTIN UND DER ZUHÄLTER (Le fiancé, la comédienne et le maquereau) — 1968Ý — République Fédérale d'Allemagne — Noir et Blanc — 35mm — 630m (23 mn)

DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub, intégrant une réduction de la pièce de Ferdinand Bruckner « ÝKrankheit der Jugend » (Le mal de la jeunesse, 1926) que Jean-Marie Straub avait mis en scène à lí« ÝAction-Theater » à Munich; et trois poésies de Juan de la Cruz (1577; Romance 7, première stance; « ÝCantico espiritual », stance 20; Romance 22). PhotographieÝ:ÝKlaus Schilling, Hubs Hagen. SonÝ:ÝPeter Lutz, Klaus Eckelt (séquence de théâtre). TechniqueÝ:ÝHerbert Meier, Heina Pust, Dietmar Müller, Bernward Wember, Jan Bodenham. InterprètesÝ:ÝJames Powell (James), Lilith Ungerer (Marie et Lilith), Rainer Werner Fassbinder (Freder et le maquereau), Peer Raben (Alt et Willi), Irm Hermann (Désirée), Kristin Peterson (Irène), Hanna Schygulla (Lucy), Rudolf Waldemar Brem (Petrell). MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. MusiqueÝ:ÝJohann Sebastian BachÝ:Ýde la Cantate BWV 11 « ÝOratorio de líAscension ». ProductionÝ:ÝJanus Film und Fernsehen (Francfort), Straub-Huillet (Munich). ProducteurÝ:ÝKlaus Hellwig. CoûtÝ:Ý17 500 DM (ca. 35 000 NF). TournageÝ:Ýune demi-journée au théâtre à Munich, le 1er avril 1968 et quatre jours en mai 1968 à Munich (4 jours et demi). 1 caméra Arri Blimp 300, 1 Nagra. Pellicule : Kodak Four X de Londres et Kodak Double X de Rochester N.Y., U.S.A. (7.000m de négatif) 35mm, noir et blanc, format 1:33. Sous-titrageÝ: en français; en anglais avec Bernard Eisenschitz (1969). Première représentationÝ:Ýà la « ÝSemaine internationale du Film » de Mannheim, le 10 octobre 1968. Shortfilm Premium du gouvernement fédéral, Bonn.

LES YEUX NE VEULENT PAS EN TOUT TEMPS SE FERMER ou PEUT-ÊTRE QU'UN JOUR ROME SE PERMETTRA DE CHOISIR À SON TOUR ou OTHON — 1969 — République Fédérale d'Allemagne — Italie — Couleur — 16mm — 88mn

DédicaceÝ:Ý(à la fin du générique finalÝ:Ý« ÝCe film est dédié au très grand nombre de ceux nés dans la langue française, qui n'ont jamais eu le privilège de faire connaissance avec l'œuvre de Corneille, et à Alberto Moravia et Laura Betti qui m'ont obtenu l'autorisation de le tourner sur le Mont Palatin et dans les jardins de la villa Doria-Pamphilj. J-M. S. »). Découpage. Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après la pièce « ÝOthon » de Pierre Corneille (1664). PhotographieÝ:ÝUgo Piccone, Renato Berta. SonÝ:ÝLouis Hochet, Lucien Moreau. AssistantsÝ:ÝLeo Mingrone, Anna Raboni, Sebastian Schadhauser, Italo Pastorino, Elias Chaluja. InterprètesÝ:ÝAdriano Aprà (Othon), Anne Brumagne (Plautine), Ennio Lauricella (Galba), Olimpia Carlisi (Camille), Anthony Pensabene (Vinius), Jubarite Semaran [= Jean-Marie Straub] (Lacus), Jean-Claude Biette (Martian), Marilù Parolini (Flavie), Gianna Mingrone (Albiane), Leo Mingrone (Albin), Edoardo de Gregorio (Atticus), Sergio Rossi (Rutile), Sebastian Schadhauser (1er soldat), Jacques Fillion (2e soldat). CoiffuresÝ:ÝTodero Guerrino. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. ProductionÝ:ÝJanus-Film (Francfort), Straub-Huillet (Rome). Producteur exécutifÝ:ÝKlaus Hellwig. Direction de productionÝ:ÝDanièle Huillet. CoûtÝ:Ý170 000 DM (ca. 340 000 NF). TournageÝ:Ýà Rome (Mont Palatin et Jardins de la Villa Doria-Pamphilj) en août-septembre 1969 (4 semaines). 1 Éclair-Coutant, 4 objectifs, 1 Nagra. Pellicule : Eastman Colour 7254 de Rochester, N.Y., U.S.A. (13.920m de négatif) 16mm (gonflage 35mm), couleur, format 1:33. Première représentationÝ:Ýau Festival de Rapallo, le 4 janvier 1970, puis à Rome, le 17 janvier 1970.

GESCHICHTSUNTERRICHT (Leçons d'histoire) — 1972 — Italie — République Fédérale d'Allemagne — Couleur — 16mm — 85mn

DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après le roman inachevé de Bertolt Brecht « ÝDie Geschäfte des Herrn Julius Caesar » (1937-1939), traduction françaiseÝ:Ý« ÝLes affaires de monsieur Jules César »(L'Arche). PhotographieÝ:ÝRenato Berta, Emilio Bestetti. SonÝ:ÝJeti Grigioni. AssistantsÝ:ÝLeo Mingrone, Sebastian Schadhauser, Benedikt Zulauf. InterprètesÝ:ÝGottfried Bold (le banquier), Johann Unterpertinger (le paysan), Hanri Ludwigg (l'avocat), Carl Vaillant (l'écrivain), Benedikt Zulauf (le jeune homme). MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. MusiqueÝ:ÝJohann Sebastian Bach (extrait de « ÝLa Passion selon St-Mathieu »). ProductionÝ:ÝStraub-Huillet (Rome), Janus-Film & Fernsehen (Francfort). CoûtÝ:Ý65 000 DM (ca. 120 000 NF). TournageÝ:Ýà Rome, Trento (Haut-Adige) et l'île d'Elbe, Frascati, en juin-juillet 1972 (3 semaines). 1 caméra Éclair-Coutant, 4 objectifs, 1 zoom, 1 Nagra. Pellicule : Eastman Colour 7254 de Rochester, N.Y., U.S.A. (7.560m de négatif), 16mm, couleur,Ý format 1:33. Sous-titrageÝ: en français; en italien avec Adriano Apra, Leo et Gianna Mingrone; en anglais avec Misha Donat; en hollandais avec Frans van de Staak (1972). Première représentationÝ:Ýà Mannheim (« ÝSemaine internationale du Film », séance privée), le 10 octobre 1972.

EINLEITUNG ZU ARNOLD SCHÖNBERGS « ÝBEGLEITMUSIK ZU EINER LICHTSPIELSCENE » (Introduction à la « ÝMusique d'accompagnement pour une scène de film » d'Arnold Schönberg) — 1972 — République Fédérale díAllemagne — Couleur, Noir et Blanc — 16mm — 15mn

DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub. PhotographieÝ:ÝRenato Berta, Horst Bever. LumièreÝ:ÝKarl-Hainz Granek. SonÝ:ÝJeti Grigioni, Harald Lill. MixageÝ:ÝAdriano Taloni. InterprètesÝ:ÝGünther Peter Straschek (les deux lettres d'Arnold Schönberg de Mödling le 20 avril et le 4 mai 1923 à Wassily Kandinsky), Danièle Huillet, Peter Nestler (texte de Bertolt Brecht, 1935), Jean Marie Straub. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. MusiqueÝ:ÝArnold Schönberg op.34 « ÝBegleitmusik zu einer Lichtspielscene » (Ed. B. Schott's Söhne). ProductionÝ:ÝSüdwestfunk (le 3ème programme de la télévision de Baden-Baden), Straub-Huillet (Rome). CoûtÝ:Ý7 500 DM (ca. 15 000 NF). TournageÝ:Ýune journée à Rome avec 1 Éclaire 60, 1 Nagra et de la pellicule couleur,ÝEastman Colour 72554, en juin 1972; et une journée dans les studios de la télévision de Baden-Baden, avec 1 Éclair-Coutant et de la pellicule Agfa-Gevaert inversible, noir et blanc et couleur (colore LU di Luciano Vittori), en octobre 1972. 16mm, couleur et noir et blanc, format 1:33. Sous-titrageÝ: en français; en anglais avec Misha Donat; en italien avec Leo et Gianna Mingrone et Sebastian Schadhauser (1972). Première représentationÝ:Ýà la « Semaine internationale du film » à Mannheim en octobre 1972, et au festival du Court-Métrage à Oberhausen, le 9 avril 1973.

MOSES UND ARON (Moïse et Aaron) — 1974-í75 — Autriche — République Fédérale d'Allemagne — France — Couleur — 35mm — 105mn.

DédicaceÝ:Ý(écriture manuscriteÝ:) « ÝFür Holger Meins ». DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après l'opéra en trois actes d'Arnold Schönberg « ÝMoses und Aron » (Berlin, le 7 mai 1930- Barcelon, le 18 mars 1932, inachevé; Ed. B. Schott's Söhne) et un fragment d'une page de la traduction par Luther de la Bible, en 1523. (le découpage est datéÝ:ÝBerlin, fin 1959 - Rome, début 1970.). PhotographieÝ:ÝUgo Piccone, Saverio Diamanti, Gianni Canfarelli, Renato Berta. SonÝ:ÝLouis Hochet, Ernst Neuspiel, Georges Vaglio, Jeti Grigioni. TechniqueÝ:ÝFrancesco Ragusa, Alvaro Nannicini, Gianfranco Baldacci. AssistantsÝ:ÝPaolo Benvenuti, Hans-Peter Böffgen, Leo Mingrone, Basti (= Sebastian) Schadhauser, Gabriele Soncini, Harald Vogel, Gregory Woods. Interprètes/ChanteursÝ:ÝGünter Reich (Moïse), Louis Devos (Aaron), Eva Csapó (jeune fille), Roger Lucas (jeune homme), Richard Salter (autre homme), Werner Mann (prêtre), Ladislav Illavsky (Ephraïmite), Friedl Obrowosky (une malade), Chœur (O.R.F.). Orchestre et ChœurÝ:ÝOrchestre symphonique et Chœur de la radio autrichienne (O.R.F.). Direction musicaleÝ:ÝMichael Gielen, assisté de Bernard Rubenstein, préparations du Chœur faites par Gottfried Preinfalk. DanseursÝ:ÝHelmut Baumann, Jürgen Bruth, Nick Farrant, Wolfgang Kegler, Michael Molnar. CostumesÝ:Ý« ÝCantini », Renata Morroni, Augusta Morelli, Maria Teresa Stefanelli. CoiffuresÝ:ÝGuerrino Todero. ChaussuresÝ:ÝErnesto Pompei. ChorégraphieÝ:ÝJochen Ulrich. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. ProductionÝ:ÝCoproduction de la radio autrichienne (Österreichischer Rundfunk) et du IIIème programme de la télévision allemande (A.R.D., y compris Berlin-Ouest) sous la conduite de la Radio de Hesse (Hessischer Rundfunk, Francfort), réalisé par la Janus-Film & Fernsehen (Francfort) avec le financement par Straub-Huillet (Rome), de la Télévision italienne (R.A.I., Rome), de la Télévision française (O.R.T.F.) et de la Taurus-Film en coproduction germano-française de la Janus-Film & Fernsehen avec la NEF Diffusion (Paris). Direction de la productionÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. CoûtÝ:Ý720 000 DM (ca. 1 400 000 NF) + apport (Orchestre et Chœur à Vienne) de la radio autrichienne (ORF) d'environ 600 000 DM (ca.1 160 000 NF). TournageÝ:Ýen Égypte à Louqusor en mai 1973 (deux panoramiques, plans 42 et 43Ý:Ýsur le Nil, sa vallée, le désert et la montagne), (enregistrement de líorchestre à Vienne, 6 semaines) dans líamphithéâtre díAlba Fucens (Abruzzes) et le dernier plan au lac Matese (plan 82; acte III) en août-septembre 1974 (5 semaines). 1 caméra 16mm Beaulieu et de l'inversible Kodak (pour les plans à Louqusor). 1 caméra Mitchel B.N.C. 300 Blimp, 2 Nagra IV et 1 Nagra III, bandes sonores Agfa. Pellicule : Eastman Colour 5254Ý(35mm, couleur), format 1:33. Sous-titrageÝ: en français; en anglais avec Gregory Woods et Misha Donat; en italien; en hollandais avec Frans van de Staak (1974-í75). Première représentationÝ:Ýau « Film international » à Rotterdam en février 1975.

FORTINI/CANI — 1976 — Italie — Couleur — 16mm — 83mn

DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après « ÝI cani del Sinaï » (Ed. De Donato, 1967) de Franco Fortini (Traduction française par Thérèse Salviat et Jean-Claude Biette « ÝLes chiens du Sinaï » Ed. Albatros, coll. çAcinéma, 1979) et un extrait du journal télévisé de la R.A.I. du 6 juin 1967. PhotographieÝ:ÝRenato Berta, Emilio Bestetti. SonÝ:ÝJeti Grigioni. InterprètesÝ:ÝFranco Lattes (Franco Fortini), Luciana Nissim (sur le balcon de son appartement à Milan), Adriano Aprà (devant une fenêtre donnant sur le Tibre). AssistantsÝ:ÝLeo Mingrone, Gabriele Soncini, Gregory Woods, Bernard Mangiante. MontageÝ:ÝDanièle Huillet et Jean-Marie Straub. ProductionÝ:ÝStraub-Huillet (Rome), Télévision italienne 2e chaîne (R.A.I. II, Rome), Sunchild Productions, Institut de l'Audiovisuel (Paris), New York Films, Artificial Eye (Londres). CoûtÝ:Ý22Ý000 000 lires (ca. 150 000 NF). TournageÝ:Ýà Cotoncello (île d'Elbe); Marzabotto, Sant'Anna di Stazzema, San Terenzo, Vinca, San Leonardo/ Fosse del Frigido, Bergiola (Apuanes); Florence; Milan; Rome, en juin 1976 (3 semaines). 1 caméra Éclair-Coutant, 1 Nagra. Pellicule : Eastman Colour 7247Ý(16mm, couleur), format 1:33. Sous-titrageÝ: en français; en allemand avec Manfred Blank et Andrea Spingler; en anglais avec Misha Donat (1976). Première représentationÝ:Ýau Festival de Pesaro, le 19 septembre 1976.

TOUTE RÉVOLUTION EST UN COUP DE DÉS — 1977 — France — Couleur — 35mm — 10mn.

DédicaceÝ:Ý(écriture manuscriteÝ:) « Ý*pour Franz van de Staak, Jean Narboni, Jacques Rivette et quelques autres. J.-M.S. mai 77 ». DécoupageÝ:ÝJean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après le poème de Stéphane Mallarmé « ÝUn coup de dés jamais n'abolira le hasard » (1897). Titre: citation de Jules Michelet. PhotographieÝ:ÝWilly Lubtchansky, Dominique Chapuis. Son : Louis Hochet, Alain Donavy. Interprètes : Helmut Färber, Michel Delahaye, Georges Goldfayn, Danièle Huillet, Manfred Blank, Marilù Parolini, Aksar Khaled, Andreas Spingler, Dominique Villain. (Les femmes récitent les petits caractères typographiques du poème, les hommes les grands). Montage : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Production : Straub-Huillet. Coût : 55 000 NF. Tournage : au cimetière du Père Lachaise (Paris) à proximité du Mur des Fédérés, le 9 et 10 mai 1977 (2 jours). 1 caméra Arriflex 120, 1 Nagra. 35mm, couleur, format 1:33. Sous-titrage : en allemand avec Manfred Blank, Andrea Spingler et Helmut Färber; en anglais avec Misha Donat; en italien (1977).

DALLA NUBE ALLA RESISTENZA (De la nuée à la résistance) — 1978 — Italie — Couleur — 35mm — 105mn.

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après les livres de Cesare Pavese « Dialoghi con leucò » (1947) et « La luna e i falò » (1950), traduction française : « Dialogues avec Leucò » (Ed. Gallimard, 1964) et « La lune et les feux » (Ed. Gallimard, 1965). Photographie : Savario Diamanti, Gianni Canfarelli. Son : Louis Hochet, Georges Vaglio. Interprètes : 1. « Dialoghi con Leucò » : Olimpia Carlisi (Nephele, le nuage), Guido Lombardi (Ixion), Gino Felici (Hippolocus), Lori Pelosini (Sarpédon), Walter Pardini (œdipe), Ennio Lauricella (Tiresias), Andrea Bacci (premier chasseur), Lori Cavallini (deuxième chasseur), Francesco Ragusa (Litierses), Fiorangelo Pucci (Hercule), Dolando Bernardini (père), Andréa Fillippi (fils). 2. « La luna e i falò » : Mauro Monni (le bâtard), Carmelo Lacorte (Nuto), Luigi Giordanello (Valino), Mario di Mattia (Cinto), Paolo Cinnani (le chevalier), Maria Eugenia T., Alberto Signetto, Paolo Pederzolli, Ugo Bertone, Gianni Canfarelli, Domenico Carosso, Sandro Signetto, Antonio Mingrone (les gens au bar), Gianni Toti (prêtre). Montage : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Directeur musical : Gustav Leonhardt. Production : Straub-Huillet (Rome), R.A.I. II (Rome), I.N.A. (Paris), Janus-Film & Fernsehen (Francfort), Artificial Eye (Londres). Coût : 200 000 DM (ca. 390 000 NF). Tournage : en Maremme, Mont Pisano, à Tripalle près de Pise, dans les Langhe (Piémont) en juin-juillet 1978 (5 semaines). 35mm, couleur, format 1:33. Sous-titrage : en français; en anglais avec Misha Donat; en allemand avec Andrea Spingler; en hollandais avec Frans van de Staak (1978).

TROP TÔT, TROP TARD — 1980-í81 — France — Égypte — Couleur — 16mm — 105mn.

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après une lettre de Friedrich Engels à Karl Kautsky (20 février 1889), d'un extrait de « La question paysanne » de F. Engels et de la postface du livre de Mahmoud Hussein : « Luttes de Classa en Égypte » (Ed. Maspéro, 1969). Commentaire et voix : 1e partie : Danièle Huillet. 2e partie : Baghat El Nadi. Photographie : Willy Lubtchansky, Caroline Champetier (en France), Robert Alazraki, Marguerite Perlado (en Égypte). Son : Louis Hochet, Manfred Blank. Assistance : 1e partie : Radovan Tadic, Vincent Nordon, Leo Mingrone, Isaline Panchaud. 2e partie : Mustafa Darwisch, Magda Wassef, Gaber Abdel-Ghani, Bahgat Mastafa. Montage : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Production : Straub-Huillet. Coût : 400 000 F. Tournage : en France en juin 1980 (2 semaines) et en Égypte en mai 1981 (3 semaines). 16mm, couleur, format 1:33. Versions en díautres langues : version anglaise : commentaire dit par Danièle Huillet (1e partie) et Bhagat el Nadi (2e partie); version allemande et italienne : commentaire dit par Danièle Huillet (1e partie) et Gérard Samaan (2e partie); (1980-í81).

EN RACHÂCHANT — 1982 — France — Noir et Blanc — 35mm — 7mm.

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après le conte de Marguerite Duras « Ah! Ernesto » (1971). Photographie : Henri Alekan. Son : Louis Hochet. Interprètes : Nadette Thinus, Bernard Thinus, Olivier Straub, Raymond Gérard. 35mm, noir et blanc, format 1:33. Sous-titrage : en allemand avec Andrea Spingler; en anglais avec Misha Donat (1982).

KLASSENVERHÄLTNISSE (Amerika - Rapports de classes) — 1983-í84 — République Fédérale d'Allemagne — France — Noir et Blanc — 35mm — 126mn.

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après le roman inachevé de Franz Kafka « Der Verschollene » (« Le disparu »)(1912-1914, paru d'abord en 1927 sous le titre « Amerika ». En 1983 édition critique de « Der Verschollene ») traduction française sous le titre « L'Amérique » (Gallimard - 1946). Photographie : Willy Lubtchansky assisté de Caroline Champetier, Christophe Pollock. Son : Louis Hochet assisté de Georges Vaglio, Manfred Blank. Machiniste : Georg Brommer. Électriciens : Jim Howe, David Scott. Assistants : Klaus Feddermann, Alf Olbrich, Berthold Schweiz, Manfred Sommer. Interprètes : Christian Heinisch (Karl Rosmann), Reinald Schnell (Soutier), Anna Schnell (Line), Klaus Traube (capitaine), Hermann Hartmann (caissier en chef), Jean-François Quinque (Steward), Mario Adorf (oncle Jakob), Gérard Semaan (Schubal), Willi Voebel (Pollunder), Willi Dewelk (chauffeur), Anna Bold (Klara), Tilmann Heinisch (Green), Aloys Pompetzki (serviteur), Burckhardt Stoelck (Mack), Harun Farocki (Delamarche), Manfred Blank (Robinson), Kathrin Bold (cuisinière en chef), Alf Bold (serveur), Libgart Schwarz (Thérèse), Nazzareno Bianconi (Giacomo), Salvatore Sammartino (hôtel boy), Alfred Edel (gérant), Andi Engel (portier chef), Franz Hillers (chauffeur de taxi), Klaus Feddermann (policeman), Henning Rademarker (2e policeman), Laura Betti (Brunelda), Georg Brintrup (étudiant), Thom Andersen et Barton Byg (les 2 Américains). Montage : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Production : NEF Diffusion (Paris), Janus Film (Francfort), Straub-Huillet, Télévision de Hesse, cofinancé avec le B.M.I., la F.F.A. et la Hamburger Filmförderung. Coût : 600 000 DM (ca. 1 790 000 F) Tournage : à Hambourg et Brême du 2 juillet au 20 septembre 1983 (13 semaines), New York et Saint-Louis (21 au 25 septembre 1983). Movie Cam. 35mm, noir et blanc, format 1:33. Sous-titrage : en français; en italien avec Domenico Carosso; en anglais avec Barton Byg; en hollandais avec Frans van de Staak (1983). Première représentation : au Festival du Film de Berlin, en février 1984. (Mention spéciale du jury).

MONTAGE — 1985 — Italie — vidéo un pouce — 40 mn environ.

Montage vidéo en quatre mouvements pour l'émission de la R.A.I. III « La magnifica ossessione » diffusée du dimanche 25 au lundi 26 décembre 1985. Les quatre mouvements : 1.: A CORNER IN WHEAT (1909, en intégralité) de David Wark Griffith; 2.: MOSES UND AARON : fin du premier acte à partir du plan 40 (Aaron « Nein, ihr irrt Euch nicht : was ihr jetzt seht, ist Blut! » [Aron « Non : vous ne vous trompez pas : ce que vous voyez à présent, est du sang! »]) jusquíau plan 43 (Chor « Wir werden frei sein, frei! » [Chœur « Nous serons libres, libres, libres, libres! »]); 3.: FORTINI/CANI : totalité de la séquence des Apuanes, de plan 14 (Fortini « I consigli communali delle Apuane ... » [sous-titre nƒ87 « Les conseils communaux des Apuanes »]) jusquíau plan 24 (Fortini « Cíè stato un modo ... » [sous-titre nƒ98 « pendant les premières années de líaprès-guerre. »]); 4.: DALLA NUBE ALLA RESISTENZA : 6ème et dernier dialogue de la première partie.

DER TOD DES EMPEDOKLES oder WENN DANN DER ERDE GRÜN VON NEUEM EUCH ERGLÄNZT (La mort d'Empédocle ou Quand le vert de la terre brillera à nouveau pour vous) — 1986 — République Fédérale d'Allemagne — France — Couleur — 35mm — 132mn.

Texte de : Friedrich Hölderlin, la première version inachevée de la tragédie de « Der Tod des Empedokles » (1798) établi d'après le manuscrit par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub (en 1985-86) en collaboration avec D.E. Sattler auteur de la nouvelle édition des œuvres complètes de Hölderlin publiée chez Roter Stern à Francfort dite « Frankfurter Ausgabe ». Traduction et sous-titres français : Danièle Huillet. Découpage : Jean-Marie Straub, en 147 plans cinématographiques. Photographie : Renato Berta, Jean-Paul Toraille, Giovanni Canfarelli. Son : Louis Hochet, Georges Vaglio, Alessandro Zanon. Assistants : Hans Hurch, Michael Esser, Leo Mingrone, Roberto Pali. Interprètes : Andreas von Rauch (Empédocle), Vladimir Baratta (Pausanias), Martina Baratta (Panthéa), Ute Cremer (Délia), Howard Vernon (Hermocrate), William Berger (Critias), Federico Hecker, Peter Boom, Giorgio Baratta (les trois citoyens), Georg Brintrup, Manfred Esser, Achille Brunini (les trois esclaves), Peter Kammerer (le paysan). Musique : Johann Sebastian Bach (extrait d'une suite pour violon seul). Montage : Danièle Huillet. Production : Films du Losange, Janus Film, avec la participation de la Télévision de Hesse, de la ville de Hambourg, de la R.F.A. et du C.N.C.. Coût : 800 000 DM (ca. 2 290 000 F). Tournage : dans un parc en province de Raguse (extrême sud de la Sicile) et sur les pentes de l'Etna (au nord de la Sicile) de fin mai à fin juillet 1986 (8 semaines). 35mm, couleur, format 1:33. Versions : Il existe 4 versions différentes (Prises différentes, 4 montages négatifs, 4 mixages), 4 films donc, dont la durée varie de 132mn (1e version) à 127mn. Le premier montage négatif est au laboratoire Vittori (Rome); le deuxième montage est au laboratoire L.T.C. (Paris); le troisième montage était monté à Hambourg devant des étudiants dans le cadre díun cours sur le cinéma. Sous-titrage : La deuxième version était sous-titrée en français, en italien avec Domenico Carosso et Vladimir Baratta, et en anglais avec Barton Byg (1986-í87).

SCHWARZE SÜNDE (Noir Péché) — 1988 — Allemagne — Couleur — 35mm — 40mn.

Texte de : Friedrich Hölderlin, la troisième version inachevée de la tragédie de « Der Tod des Empedokles » (1799) établi d'après le manuscrit par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub (en collaboration avec D.E. Sattler auteur de la nouvelle édition des œuvres complètes de Hölderlin dite « Frankfurter Ausgabe » publiée chez Roter Stern à Francfort, 1976. Traduction et sous-titres français : Danièle Huillet. Découpage : Jean-Marie Straub, en 32 plans cinématographiques. Photographie : William Lubtchansky, Christophe Pollock, Gianni Canfarelli. Son : Louis Hochet, Sandro Zanon, Pierre Donadieu. Assistants : Francesco Ragusa, Michael Esser, Hans Hurch, Leo Mingrone, Roberto Pali, Arnold Schmidt. Interprètes : Andreas von Rauch (Empédocle), Vladimir Baratta (Pausanias), Howard Vernon (Manès) et Danièle Huillet (La Femme). Musique : Ludwig Van Beethoven : Grave Ma Non Troppo Tratto (65 secondes) et l'Allegro (30 secondes) du Quatuor 135 « La décision difficile » enregistrée à Londres en 1935 par le Quatuor Busch. Sculptures avant générique : « Mère Terre » et « Le vengeur » d'Ernst Barlach. Production : Straub-Huillet avec Dominique Païni et les Radios de Hambourg (N.D.R.), Cologne (W.D.R.), Berlin (R.I.A.S.), Baden-Baden (S.W.F.) et la Télévision (3ème chaîne) de Cologne (W.D.R. III). Coût : 300 000 DM (ca. 850 000 F) Tournage : à 1 800 mètres sur l'Etna en Sicile fin juillet et août 1988 (3 semaines). 35mm, couleur, format 1:33. Versions : Il en existe 4 versions différentes (Prises différentes, 4 montages, 4 mixages), 4 films donc, dont la quatrième est sans générique. Sous-titrage : La deuxième version était sous-titrée en français et avec Domenico Carosso en italien (1988). Première représentation : au Festival de Cannes, en mai 1989.

CÉZANNE — 1989 — France — Couleur — 35mm — 51mn (Version allemande 60mn).

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet d'après les trois dialogues imaginaires « Ce qu'il m'a dit... » de Joachim Gasquet (in : « Cézanne » écrit en 1912-13). Citations : des photos de Maurice Denis montrant Paul Cézanne; plusieurs tableaux de Paul Cézanne; la séquence des comices agricoles de « Madame Bovary » dans laquelle Jean Renoir décide de faire se rencontrer Emma et Rodolphe; et deux extraits de leur film Der Tod des Empedokles. Interprètes : Danièle Huillet (La voix de Paul Cézanne), Jean-Marie Straub (La voix de Joachim Gasquet). Photographie : Henri Alekan. Éclairage : Louis Cochet. Son : Louis Hochet. Caméra : Stefan Zimmer. Assistants : Michael Esser, Hopi Lebel. Production : Musée díOrsay, La SEPT, Diagonale, Straub-Huillet. Coût : 900 000 F. Tournage : à Paris, Londres, Édimbourg, Bâle, Ascona, la montagne Sainte Victoire en septembre 1989. 35mm, couleur, format 1:33. Version allemande : Danièle Huillet (La voix de Paul Cézanne) et Jean-Marie Straub (La voix de Joachim Gasquet) (1989). Première représentation : Après le refus du Musée díOrsay de ce « film díauteur », Cézanne sera montré au Club Publicis le mardi 3 avril 1990 et diffusé quelques jours auparavant par La SEPT.

ANTIGONE — Traduction de la pièce de SOPHOCLE par Friedrich HÖLDERLIN (1804), retravaillé pour la scène par Bertolt BRECHT (1948) et traduit par Danièle HUILLET — Mise en scène : Jean-Marie STRAUB et Danièle HUILLET — Schaubühne (Berlin, le 3 mai 1991) et Teatro di Segesta (Sicile, représentation unique le 14 août 1991)

ANTIGONE — 1991/92 — Allemagne — France — Couleur — 35mm —100mn.

Dédicace : (écriture manuscrite :) « * merci J-L. G. et Marco Müller  ». Puis à la fin du film : « La mémoire de l'humanité pour les souffrances subies est étonnamment courte. Son imagination pour les souffrances à venir est presque moindre encore. C'est cette insensibilité que nous avons à combattre. Car l'humanité est menacée par des guerres, vis-à-vis desquelles celles passées sont de misérables essais, et elles viendront sans doute, si à ceux qui tout publiquement les préparent, on ne coupe pas les mains. (Bertolt Brecht 1952.). » Texte de : Sophocle. Version allemande : Friedrich Hölderlin (1804) retravaillé pour la scène par Bertolt Brecht (1948). Traduction et sous-titres français : Danièle Huillet. Découpage : Jean-Marie Straub, en 147 plans cinématographiques. Photographie : Nicolas Eprendre, Irina et William Lubtchansky. Son : Louis Hochet, Georges Vaglio, Sandro Zanon. Assistants : Michael Esser, Hans Hurch, Francesco Ragusa, Daniele Rossi, Yu-Jung Nam, Olivier Moeckli, Stephan Settele, Stefan Ofner, Marco Zappone, Ernaldo Data. Interprètes : Astrid Ofner (Antigone), Ursula Ofner (Ismène), Hans Diehl, Kurt Radeke, Michael Maassen, Rainer Philippi (Les Anciens), Werner Rehm (Créon), Lars Studer (Le Garde), Stephan Wolf-Schönburg (Hémon), Albert Hetterle (Tirésias), Mario di Mattia (Líenfant), Michael König (Le Messager), Libgart Schwarz (La Servante-messagère). Costumes : Costumi d'Arte Ruggero Peruzzi. Coiffure : Guerrino Todero. Chaussures : Ernesto Pompei. Montage : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Musique : Bernd Alois Zimmermann dirigée par Michael Gielen. Production : Coproduction de Regina Ziegler (Filmproduktion, Berlin), Martine Marignac (Pierre Grise Production, Paris), Hessischer Rundfunk (Télévision de Hesse), et Straub-Huillet. Direction de production : Danièle Huillet avec Hartmut Köhler et Rosalie Lecan. Coût : 3 000 000 F. Laboratoire : Geyer Werke Berlin. Tournage : au théâtre antique de Segeste en Sicile été 1991 (5 semaines). Movie-Cam Ciné Light. Pellicule : Kodak Negativ 5245 (35mm, couleur), format 1:33. Versions : Il est existe deux versions (Prises différentes, 2 montages négatifs, 2 mixages), 2 deux films donc. Sous-titrage : La deuxième version était sous-titrée en français par Danièle Huillet (1991-í92). Première représentation : au Festival de Berlin en février 1992.

LOTHRINGEN ! — 1994 — France — République Fédérale díAllemagne — Couleur — 35mm — 21 mn.

Découpage : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet díaprès le roman « Colette Baudoche » de Maurice Barrès. Photographie : Christophe Pollock, Emanuelle Collinot. Son : Louis Hochet, George Vaglio. Mixages : Euro Studios. Interprète : Emanuelle Straub (Colette Baudoche). Commentaire : André Warynski et Dominique Dosdat (version française), Jean-Marie Straub (version allemande). Musique : Franz Joseph Haydn (Amadeus Quartet). Production : Saalrändischer Rundfunk (Peter Brugger), Straub-Huillet, Pierre Grise (Martine Marignac). Tournage : printemps 1994 dans les environs de Metz. 1 caméra Golden Panaflex GII, objectifs Primo, format 1:33. Pellicule : Eastman Colour 5248 (35mm, couleur). Laboratoire : L.T.C. Version allemande : sous-titrage des répliques dites par Emanuelle Straub à líimage et du récit de la grand-mère de Colette Baudoche dit par Dominique Dosdat, commentaire en allemand dit par Jean-Marie Straub. Première représentation : décembre 1994, Cinémathèque française, puis diffusé par ARTE en janvier 1995.

VON HEUTE AUF MORGEN (Du jour au lendemain) — 1996 — France — Allemagne — Noir et Blanc — 35mm — 61' 30''.

Du jour au lendemain

D.Loss <dloss@imaginet.fr>
Derinière modification: lundi 20 janvier 1997





Référence: http://www.imaginet.fr/secav/jms-dh/