CONCLUSION (provisoire) 
 
 
 
     
     
    Il y a de plus en plus de créations sur Internet et de plus en plus de créations intéressantes. La sélection que nous avons opérée est donc nécessairement très limitée.
     
    Etablir une typologie de ces oeuvres aujourd'hui relève d'une certaine façon d'une gageure. Celle que nous 
    avons proposée ici constitue une première étape, un premier débroussaillage de terrain et a été abordée 
    sous un angle bien précis : la forme des oeuvres. D'autres typologies sont envisageables óet même souhaitablesó par thémes, par contenu, par esthétique, etc. 
     
    Inscrites dans un univers mouvant, les typologies ne peuvent plus être conçues comme des cartographies stables ócomme une table périodique des élémentsó mais doivent être appréhendées comme des cartes provisoires, changeantes, se superposant les unes aux autres, au fil du temps, en couches sédimentaires et dessinant, au fur et à mesure, une archéologie du cyberespace ou tout simplement son histoire.
     
    Aujourd'hui on peut faire plusieurs constats : 
     
    ï si certaines oeuvres relèvent uniquement d'une des catégories définies dans cette présentation, de plus 
    en plus d'oeuvres sont hybrides, d'autres inventent 
    sans cesse de nouvelles formes et de nouveaux langages.
     
    ï partir des oeuvres, les voir et revoir, les analyser en profondeur est l'unique façon de produire un discours qui dépasse les clichés ou qui ne se fasse pas pièger par l'écran de la technologie elle-même.
     
    ï beaucoup d'oeuvres sont évolutives et, contrairement 
    à ce que l'on aurait pu penser, et à ce qui a été dit 
    et écrit, beaucoup sont temporaires, ce qui soulève, comme dans d'autres domaines de la création artistique, des questions de trace et d'analyse historique. 
     
    ï ces oeuvres sont exigentes pour leur public : elles demandent une grande attention, du temps pour les voir, une implication active, de revenir périodiquement les voir et interagir avec elles. Il nous semble que pour 
    la première fois dans l'histoire, nous sommes face à 
    des oeuvres que l'on est obligé de "suivre" dans le temps si on veut prétendre les connaître, d'une 
    certaine façon à des oeuvres "vivantes".  
 
 
< < < < < < <  R E T O U R